Photographe plasticienne accueillie pour une résidence de médiation (découverte du cyanotype avec le Lycée L. Aragon) et de création (réalisation d'une estampe en sérigraphie) à Hérilab.

Novembre - Décembre 2020

Traversée par les figures du vestige et du désert, la recherche photographique de Leah Desmousseaux s’inscrit dans une démarche plasticienne et expérimentale autour de l’hybridation des procédés photographiques analogiques et digitaux. Sensible à une histoire qui relie l’œil au geste, elle s’intéresse aux techniques archaïques de ce médium qui, au XIXème siècle, fut porté par le mouvement pictorialiste et par l’esthétique romantique. Elle conçoit le paysage désertique comme une altérité radicale, minérale et sauvage, propice à la réévaluation de l’échelle humaine et des langages que l’Homme établit avec son environnement. 

Musées d’antiquités, muséums d’histoire naturelle, sites archéologiques et géologiques, livres illustrés et flux internet sont autant de lieux d’archives où elle traverse l’épaisseur du temps et dont elle extrait la matière première de son travail de laboratoire. Par la manipulation tant optique que haptique de l’image-matière (perte des repères spatiaux, trouble des échelles et du lien indiciel qu’entretient l’image avec son référent photographique), elle cherche à décontextualiser et à crypter la lecture de ces objets de mémoire afin d’ouvrir une réflexion contemplative sur la fabrication de nos représentations et de nos récits.

Plus d'infos sur https://www.leahdesmousseaux.fr/

Leah Desmousseaux est représentée par la galerie Robet Dantec de Belfort